Essai Mini Clubman Cooper D (F54)

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Mini Clubman Cooper D

 

Essai réalisé le 9 Juin 2017.

Modèle essayé :

Mini Clubman Cooper D 150 BVA8

Durée et conditions de l’essai :

Prêt d’une heure environ, seul et sur mon trajet domicile-travail (50% ville/50 % route départementale).

Vie à bord :

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Mini Clubman Cooper D – intérieur

Cette Mini ne manque pas d’élégance et spécialement dans cette livrée contrastée noire et beige. Le ciel de pavillon et les montants noirs permettent de ré-hausser cette impression de qualité.
Concernant l’ergonomie je la trouve un peu compliquée. Prenons par exemple la molette de l’iDrive. Superbe idée en soit. Avec un peu d’habitude on ne quitte plus la route des yeux. Pour l’avoir pratiqué sur mon ancienne Serie 3 pendant plus de 2 ans le système est bien plus agréable qu’un écran tactile au quotidien. Le bras posé sur l’accoudoir, on manipule le système sans rencontrer de fatigue. Mais ici pourquoi l’avoir autant reculé ? Ceci oblige à se contorsionner. Heureusement le GPS Pro est désormais accompagné d’un écran tactile (non disponible sur le modèle essayé datant de Octobre 2016) qui compense en partie ce défaut. J’ai tout de même réussi à trouver une position correcte en reculant mon siège et le volant. Mais on en peut pas dire que ça tombe sous la main de base …

La sélection des modes de conduite via le sélecteur rotatif à la base du levier de vitesses n’est pas non plus très aisé à manipuler.

Pour le reste pas de souci : siège et volant disposent de tous les degrés de liberté et il est facile de trouver sa position de conduite.

L’espace à l’arrière apparaît correct, dans la norme, et la banquette est accueillante. Certain essayeurs avaient noté une “barre” sous les fesses. Je n’ai pas trouvé ceci significatif.

Le coffre en 2 partie est très original mais gêne la rétro-vision. Caméra et radars de recul obligatoires ! L’ouverture est assistée et l’on peut même l’ouvrir en passant le pied sous le pare-choc avec l’option keyless. Son volume est finalement bon mais si l’on veut un seuil de chargement au niveau du pare-choc il faut mettre en place la tablette et par conséquent l’espace sous la plage arrière se restreint.

Finition

Ancien possesseur d’une Mini hatch R56, on voit tout de suite le saut qualitatif effectué sur cette nouvelle génération. Fait déjà remarqué sur la hatch, le véhicule fait bien plus cossu et l’ensemble est dans la bonne moyenne du segment. Le style en plus. On y retrouve :

  • la planche de bord est rembourrée à coeur ainsi que la console centrale (là où se trouvent les commandes de climatisation)
  • les montant A (ceux de pare-brise) revêtus de tissu, ce qui n’était pas le cas sur la précédente génération.
  • le haut des contre-portes avant ET arrière reçoivent un matériau pelliculé jusqu’aux bacs de portière. Si ce dernier n’est pas très épais il a au moins le mérite de ré hausser la qualité perçue. Au niveau d’une Audi A3 je dirais.
  • les accoudoirs de porte sont en plastique souple et suffisamment rembourrés,
  • de même que l’accoudoir central avant,
  • un volant revêtu d’un cuir fin de bonne facture,
  • des sièges ici en cuir de bonne qualité et qui maintiennent comme il le faut

Mais on relève aussi quelques déceptions comme :

  • des plastiques durs en bas de planche de bord (partie sous le volant et couvercle de boite à gants),
  • un intérieur de boite à gant non floqué. Pour une chose qui est la norme sur le segment premium et d’autant plus sur une voiture qui démarre à plus de 30.000€ c’est de la mesquinerie …
  • … tout comme les montants centraux en simple plastique imitant une trame tissu
  • … et la tôle apparente des portières !
  • des gros boutons de climatisation qui font un peu “cheap”
  • même remarque pour le tachymètre et la jauge à essence (note : ces 2 éléments ont été revus et améliorés pour les modèles entrant en production à compter de mai 2017)

Globalement le bilan est positif et l’impression générale qui se dégage est celle d’un véhicule premium.

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Mini Clubman Cooper – planche de bord

A la conduite :

Comme je cherche à remplacer ma Golf GTE qui est un modèle d’homogénéité je suis très attentif au confort de roulement. Dans mes souvenirs la R56 était absolument charmante à conduire mais avec les défauts de ses qualités : mauvaise insonorisation (bruits de roulement très présents) et surtout confort de suspension inexistant.

J’attendais donc le Clubman au tournant.

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Mini Clubman Cooper – profil

Disons-le tout de suite : oubliez tous vos à-priori sur les Mini ! Dans cette version chaussée de jantes de 17 pouces et en châssis “normal” le confort est certes toujours un peu ferme mais on peut maintenant qualifier une Mini de confortable. Si je compare à la Golf, nous sommes entre les mode “confort” et “sport” de la suspension DCC. Ne voulant plus de voiture typé banc d’église j’y trouve mon compte. En somme : je valide !
Même remarque à propos de l’insonorisation comparable à celle de la Golf.

Concernant la partie conduite pure nous avons là un véhicule très bien motorisé. Les 150 chevaux sont bien présents et disponibles à l’envie. Avis personnel : oui, il s’agit de Diesel et ce carburant ne devrait pas avoir sa place dans une Mini. Mais je pense qu’il s’agit du meilleur choix en Cooper pour qui veut un peu de puissance, le 3 cylindres essence de 136 chevaux me semblant suffisant mais un brin trop juste sur le nouveau Countryman (faute d’essai du Clubman Cooper essence). Après, il faut passer à la Cooper S 🙂

Que dire de la BVA 8 qui remplit parfaitement son office en étant exempte d’à-coups et qui sait sélectionner le bon rapport au bon moment. Et si besoin de plus de réactivité il suffit de basculer le levier à gauche pour enclencher le mode Sport (les rapports passent plus tardivement), ou bien changer le mode de conduite via le sélecteur à la base du dit levier (pour une réponse plus vive de l’accélérateur). Si l’option a été choisie bien entendu.

Le comportement est très sain et vif mais bien que la longueur soit celle d’une compacte on sent tout de même un léger effet “sac à dos”. Peut-être est-ce simplement une conséquence psychologique de son positionnement de mini break, ou bien le manque d’habitude. Mais c’est notable.

 

Conclusion :

Cette Mini Clubman est une bonne surprise et gomme les 2 principaux défauts de la génération précédente : la suspension  et l’insonorisation. La finition évolue également tout en gardant le style anglais. Quelques déceptions dans l’habitacle persistent mais nous avons désormais affaire ici à une bonne compacte aux prestations dignes de ses concurrentes, l’esprit Mini en plus.

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